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    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>

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    1/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des grands rapaces

    Quatrième Quart ( 4/4)

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    http://video.google.fr/videoplay?docid=-3626609864920521297

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    Début :

    45 min

    Fin :

    60 min

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    ....  Les Rockefeller Règnent sur un empire qui pèse 660 millions de dollars or,  <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> Trust contrôle 70 sociétés, 100 pétroliers,  150 000 km d'oléoducs, traite 84 % du brut aux États-Unis et raffine 35 000 barils d'essence par jour.

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    Le Standard Oil trust est devenu pour le public, l'incarnation même du développement dévastateur , du capitalisme triomphant, dévorant, moralement injustifiable , ce n'était plus que une machine à faire de plus en plus d'argent , ses abus étaient scandaleux , le Standard Oil Trust achetait les politiciens, entretenaient des relations étroites et inacceptables avec le président William McKinley dont l'administration était à ses ordres, on disait que le gang de <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> contrôlait cette administration.

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    L'opinion commençait à voir le trust comme un cancer qui infectait tout le gouvernement américain, jamais on avait vu une telle accumulation de pouvoir et d'argent dans ce pays ou même dans le monde.

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    Depuis les débuts du 20eme siècle, une vive réaction s'était amorcée en Amérique contre la puissante croissance des trusts, Rockefeller était l'homme le plus riche d'Amérique, le monopole qu'il détenait sur le pétrole était devenu un vrai problème politique, trop de gens en dépendait, dès lors,  les politiciens furent forcés de le briser.

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    Le 15 mai 1911, au terme de vains procès qui ont duré 7 ans, la cour suprême des États-Unis décrète la dissolution du Standard Oil Trust, il éclate en 34 sociétés.

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    Le  Standard Oil Trust a été fractionné en plusieurs parties, mais celles-ci ont continuées à opérer ensemble, leurs gros actionnaires étaient les mêmes, et ils gardaient les mêmes intérêts, bien de gens ont prétendu que la puissance de l'ensemble est restée aussi grande après que avant la dissolution.

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    L'empire de <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> s'est parfaitement maintenu, en fait il est resté intact, les hommes qui avaient dirigés le Trust, sont devenus les administrateurs des sociétés nées de sa dissolution, tous ceux qui détenaient le capital du Trust ont reçu une part égale de la propriété des nouvelles compagnies.

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    Jean Rockefeller était le plus grand bénéficiaire de la dissolution, dans la semaine qui a suit, chacune des sociétés entre lesquelles le Trust a été divisé a grimpé astronomiquement, Rockefeller a personnellement empoché près de 100 millions de dollars, officiellement il a cessé toute activité, il se contente d'encaisser de fabuleux dividendes, il a été le premier homme au monde à avoir 1 milliard de dollars.

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    Il vit retiré dans ses luxueuses propriétés s'occupant d'œuvres philanthropiques auxquelles il continue d'octroyer 10% de ses revenus.

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    Cet impitoyable rapace qui s'est transformé en un grand papa gâteau, vivra paisiblement jusqu'à 98 ans.

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    Comme jadis les pyramides élevées à la gloire des pharaons, le gigantesque Rockefeller center érigé au cœur de Manhattan demeure l'orgueilleux symbole de l'empire parti par le petit comptable Jean D.Rockefeller, aujourd'hui bien qu'il garde de fructueux intérêts dans le pétrole, le groupe Rockefeller a beaucoup diversifié ses activités notamment dans la banque et la haute politique.

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    Malgré le temps écoulé et bien que on a oublié son rôle dans <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on"><st1:personname productid="la Standard" w:st="on">la Standard</st1:personname> Oil</st1:personname>, le nom de Rockefeller incarne toujours aujourd'hui, ce qui de pillion dans la vie américaine.

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    Si le moyen orient possédait ses feux eternels, relevant la présence de l'or noir, certaines régions côtières du Mexique abondaient en chapopoteras, ces mares boueuses à la surface desquelles crèvent des bulles de gaz et de pétrole.

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    Des compagnies mexicaines se créèrent pour prospecter la région de Tampico, les plus anciennes dès 1870, elles ne prospèrent pas faute de débouchés.

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    20 ans plus tard, un cheminot américain Edward Doheny associé avec un épicier Canfield entament des forages en basse Californie, au bout de deux ans, ils trouvent un gisement, tous 2 deviennent des milliardaires.

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    En 1900, on leur signale à Ebano prés de Tampico des terres très huileuses, même pour l'élevage, pour 300 000 dollars Doheny en achète 80 000 hectares, longtemps il fore en vain, mais en avril 1903 pour la première fois au Mexique, le pétrole jaillit d'un puits, il donnera 15 000 barils par jour durant 22 ans, toute la région se creuse de forage, beaucoup en cours d'activité aujourd'hui.

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    Doheny qui a constitué <st1:personname productid="la Mexican Oil" w:st="on">la Mexican Oil</st1:personname> Company, battit la première raffinerie mexicaine, des cuves de stockage, tout un village autour de l'église qu'a réclamé son épouse, les vieux bâtiments du centre d'exploitation sont encore en service.

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    En 1907 la société de Doheney devient <st1:personname productid="la Huasteca Petroleum" w:st="on"><st1:personname productid="la Huasteca" w:st="on">la Huasteca</st1:personname> Petroleum</st1:personname> Company.

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    Le dictateur Porfirio Diaz gouverne alors le Mexique qu'il rêve de moderniser, pour Porfirio Diaz, pour attirer les capitaux étrangers, il  avait dicté une série de lois accordant des exemptions fiscales et de grandes facilités pour importer du matériel , il a assujetti les pétroliers à un simple droit de timbre qui ne rapportait rien au gouvernement mexicain ceci pour aider au développement de l'industrie, Doheny en profite pour prospecter et acquérir de nouveaux gisements, ils se révéleront fabuleux.

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    Un ingénieur anglais Weetman Pearson chargé de la construction d'une voie ferrée à travers le Mexique, va lui aussi profiter des conditions exceptionnelles consenties par Diaz pour les compagnies étrangères, informé par les succès obtenu par Doheney à Ebano, il rentre en Angleterre où il collecte des capitaux et revient au Mexique où il se lance à son tour à la prospection pétrolière.

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    Les résultats dépassent toutes ses espérances, Pearson multiplie les centres d'exploitation, les raffineries, les dépôts, construit des quais d'embarquement.

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    En 1907, sa compagnie, Aguila Petroleum est la plus puissante au Mexique grâce à la protection de Diaz.

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    Porfirio Diaz privilégiait Aguila parce que un de ses fils était au service de Pearson, dans les zones pétrolières la propriété des sols était mal repartie,  depuis la nuit des temps, elle se transmettait de père en fils sans que aucun titre juridique l'établisse  indiscutablement, l'arrivée des compagnies provoqua une régularisation de la situation en leur seule faveur évidement dès que elle convoitait un terrain.

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    Certaines compagnies recrutent même des tueurs, les propriétaires qui refusent de céder leurs terres, sont abattus, l'empreinte de leurs pouces est alors apposée en guise de signature au bas de faux actes de ventes en faveur de la compagnie.

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    Le personnel étranger de ces sociétés menaient une vie fastueuse, comparé aux conditions de vie misérable que les mexicains astreints en plus à maintes conditions, américains et anglais pratiquaient une sorte d'apartheid vis-à-vis de leurs employés mexicains d'humble origine, attitude qui révoltait ceux-ci, l'Amérique du nord étranglait littéralement le Mexique et l'Amérique hispanique  pour leur imposer ses exigences économiques. À partir de 1900, elle y exerça un véritable impérialisme économique.

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    La sécurité dans les exploitations est inexistante, explosion et incendies de puits y sont fréquents et souvent meurtriers, sans que les victimes songent avoir la moindre indemnisation, non seulement les compagnies pétrolières ne payaient aucun impôt, mais elles fixent à leurs gré : salaires et conditions de travail.

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    La plus effroyable catastrophe de l'histoire du pétrole, se produira près de Tampico dans un gisement d'Aguila, dans la nuit du 4 juillet 1908 le puits de Dos Bocas explose, on ne saurait jamais pourquoi.

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    La colonne du feu qui sort du cratère profond de 200 mètres, monte à 500 mètres en haut, elle brulera 59 jours, 2,5 milliards de litres de pétrole partent en fumée, et jamais on ne pourra dénombrer les morts, les traces de ce cataclysme se lisent encore sur le sol vitrifié de Dos Bocas.

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    Une autre explosion arrivera plus tard dans le puits numéro 4 foré à Cerro Azul par <st1:personname productid="la Huasteca" w:st="on">la Huasteca</st1:personname> de Doheney, tube de forage et trépan sont projeté à 300 mètres,  le pétrole jaillit à 200 mètre en haut, et tombe en pluie à 3 km à la ronde, en 4 jours, son débit atteindra 261 000 barils par jour, le Cerro Azul numéro 4 est le plus vieux puits de pétrole encore en activité, il a produit plus de 4 milliards de barils depuis l'origine.

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    Au début du 20eme siècle, les américains commencèrent à critiquer violement Porfirio Diaz, ils n'apprécient pas sa politique protectionniste vis-à-vis des États-Unis, alors que il pratiquait le libre échangisme avec l'Europe.

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    Quand Diaz en 1909 truque les élections pour se faire réélire, les américains soutiennent l'insurrection que déclenchent Francisco Madero, avocat libéral et grand propriétaire, après un an de combat, la révolution triomphe, renverse Diaz, porte Madero à la présidence du Mexique, sous la pression populaire, Madero institut pour la première fois , une taxe sur le pétrole, dérisoire , un centime par litre exporté, il s'attire la colère des compagnies étrangères.

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    Lâché par les États-Unis, Madero est renversé et assassiné en 1913 par son chef d'état major le général Huerta qui prend sa place, 18 mois plus tard, Huerta est chassé à son tour, le Mexique sombre dans une guerre civile, qui épargnera toute fois les exploitations pétrolières, mais un cataclysme autrement grave menace l'Europe dans ce mois de juillet 1914, c'est au bouleversement qui l'amènera à l'histoire du pétrole que sera consacré notre prochaine émission.

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    1/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des grands rapaces

    Troisième Quart ( 3/4)

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    http://video.google.fr/videoplay?docid=-3626609864920521297

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    Début :

    30 min

    Fin :

    45 min

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    Deterding projette alors de fonder avec <st1:personname productid="la Deutsch Bank" w:st="on"><st1:personname productid="la Deutsch" w:st="on">la Deutsch</st1:personname> Bank</st1:personname> et les Rothschild la première multinationale du pétrole, il rêve même d'y associer <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname>, un tel cartel dicterait ses lois sur le marché mondial du pétrole, mais Rockefeller craint que cette entente où les européens seront majoritaires soit un cheval de Troie fait par Deterding pour pénétrer ses chasses gardées.

    <o:p> </o:p>

    Non seulement il attaque leur projet, mais partout, même en Hollande , fief de <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on"><st1:personname productid="la Royal" w:st="on">la Royal</st1:personname> Dutch</st1:personname> Shell, il déclenche de furieuses campagnes de presse et une impitoyable guerre des prix, moins solide que <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname>, les Rothschild et <st1:personname productid="la Deutsch Bank" w:st="on">la Deutsch Bank</st1:personname> sont en situation critique, cyniquement Deterding profite de leurs difficultés pour accroitre et consolider l'empire de <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname>, d'abord à Bornéo et puis sur tout le marché asiatique où il rend coup pour coup à <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> .

    <o:p> </o:p>

    En 1911 Deterding attaque <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> sur son propre terrain, il acquiert des gisements en Californie et en Oklahoma et un réseau de distribution aux États-Unis, la même année les Rothschild lui cèdent leurs concessions en Russie.

    <o:p> </o:p>

    C'est vers 1900 que le vieil empire Perse en pleine décadence entre à son tour dans l'histoire du pétrole, depuis toujours, les voyageurs Y signalent des régions où se trouve le pétrole.

    <o:p> </o:p>

    <st1:personname productid="La France" w:st="on">La France</st1:personname> a eu la possibilité de s'intéresser au pétrole du moyen orient et surtout celui de <st1:personname productid="la Perse" w:st="on">la Perse</st1:personname> dans les années 1890 quand l'archéologue géologue français Morgan avait découvert le pétrole, à l'époque son rapport présenté dans l'école des mines n'a eu aucun écho.

    <o:p> </o:p>

    L'un des personnages les plus étonnants dans le début  de l'exploitation du pétrole en moyen orient a été sans conteste l'australien William Knox D'Arcy il avait fait fortune dans les mines d'or en Australie il s'installa à Londres où il menait grand train donnant des fêtes splendides, recevant les héritiers du trône et ses maitresses, bref un caractère, il s'intéressa au moyen orient sans jamais avoir touché lui-même à une goutte de pétrole !

    <o:p> </o:p>

    Knox D'Arcy  décida de financer des recherches pétrolières en Perse, parce que le général iranien Kitagbi l'avait informé que il se voyait assez influent pour lui faire octroyer une concession par le shah de Perse.

    <o:p> </o:p>

    En 1901 Knox D'Arcy  obtient contre 200 000 francs or et une royaltie de 16%, le droit de prospecter toute <st1:personname productid="la Perse" w:st="on">la Perse</st1:personname>, il y expédie une équipe commandée par le géologue Georges Reynolds, les recherches vont durer 6 ans, il n'existe ni routes, ni cartes, ni moyens de transport, le soleil est meurtrier, les rares sources d'eau sont polluées, en outres les expéditeurs sont menacés par les attaques des tribus, Reynolds y met fin en engageant ces pillards comme escorte, on creuse inlassablement dans la région, en juin 1903 , le pétrole jaillit enfin, mais le puits se tarit presque aussitôt , Reynolds s'obstine, en vain, tous les autres forages restent désespérément secs .

    <o:p> </o:p>

    Reynolds décide alors de prospecter une autre région dans le sud ouest, toujours sans résultat, fin 1906, il change de place.

    <o:p> </o:p>

    D'Arcy a englouti presque un ¼ de million de livres pour tenter de trouver du pétrole en Perse, il lui fallait de l'argent frais pour pouvoir continuer, il sollicita les Rothschild, mais ceux-ci déjà engagé ailleurs, ne s'intéressaient pas à <st1:personname productid="la Perse" w:st="on">la Perse</st1:personname>, ce qui poussa D'Arcy  à s'associer avec <st1:personname productid="la Burmah Oil" w:st="on">la Burmah Oil</st1:personname> Company, celle-ci visait surtout à protéger ses propres intérêts aux indes contre une concurrence éventuelle du pétrole Perse.

    <o:p> </o:p>

    En Perse toujours aucun résultat, fin 1907 D'Arcy  ruiné ordonne Reynolds de tout stopper, le géologue tient à finir le forage en cours, et c'est le miracle, le pétrole jaillit  à Masjid-i-Suleiman,  après 7 ans d'échecs répétés, Reynolds peut enfin envoyer à Knox D'Arcy un télégramme de victoire.

    <o:p> </o:p>

    D'après les chiffres suivants, on a provoqué une révolution, Daimler invente le moteur à explosion en 1883 :

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    10 ans plus tard <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> compte 200 voitures,

    <st1:personname productid="La France" w:st="on">La France</st1:personname> compte 3000 voitures en 1900,

    <st1:personname productid="La France" w:st="on">La France</st1:personname> compte 53 000 voitures en 1910,

    <st1:personname productid="La France" w:st="on">La France</st1:personname> compte 107 000 voitures en 1914.

    <o:p> </o:p>

    Les courses d'autos deviennent des événements, le raid Paris New York de 1910 marque leur triomphe.

    <o:p> </o:p>

    Une autre révolution va aussi élargir les possibilités que l'auto vient d'ouvrir à l'industrie pétrolière : l'adoption du mazout comme combustible par la première flotte du guerre du monde : <st1:personname productid="la Royal Navy." w:st="on">la Royal Navy.</st1:personname>

    <o:p> </o:p>

    Jusque là toutes les marines militaires utilisait le charbon, l'embarquement était le cauchemar de l'équipage, c'est l'amiral Fisher nommé premier lord de l'amirauté en 1907 qui malgré ses détracteurs va imposer cette brutale reconversion soutenu par un jeune ministre promis à un précieux avenir : Winston Churchill.

    <o:p> </o:p>

    La transformation de <st1:personname productid="la Royal Navy" w:st="on">la Royal Navy</st1:personname> débute en 1910, mais le problème de son approvisionnement en mazout se pose, la découverte du mazout en Perse tombe à pic, le gouvernent Anglais, pousse D'Arcy  ruiné à fusionner avec <st1:personname productid="la Burmah Oil" w:st="on"><st1:personname productid="la Burmah" w:st="on">la Burmah</st1:personname> Oil</st1:personname>, ainsi nait en 1909 : l'Anglo Persian Oil Company, la direction est attribué à une personne du foreing office, Knox D'Arcy  sera définitivement évincé.

    <o:p> </o:p>

    Société anglaise à 100%, l'Anglo Persian reçoit la mission de fournir <st1:personname productid="la Navy" w:st="on">la Navy</st1:personname> en mazout, en cas de guerre, l'Angleterre ne veut pas que le ravitaillement de sa flotte puisse dépendre d'une compagnie étrangère même partiellement comme <st1:personname productid="la Shell." w:st="on"><st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname>.</st1:personname>

    <o:p> </o:p>

    En Mai 1914, devenu à son tour ministre de la marine, Churchill fait acheter par l'amirauté pour 2 millions de livres 51% des parts de l'Anglo Persian dont elle prend ainsi le contrôle.

    <o:p> </o:p>

    Shell s'était déjà alarmé de la création de l'Anglo Persian, la future BP, elle a violement agi contre la prise de participation du gouvernent britannique dans le capital de cette société, mais néanmoins le raffinage des premiers produits pétroliers extraits en Perse : essence et kérosène a fait l'objet d'un contrat entre <st1:personname productid="la BP" w:st="on">la BP</st1:personname> et <st1:personname productid="la Shell." w:st="on">la Shell.</st1:personname>

    <o:p> </o:p>

    Churchill repoussera catégoriquement les offres que lui fait Marcus Samuel et Deterding au nom de <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname>, Churchill a toujours craint que les intérêts de <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> , société internationale puisse être contraire à celle du gouvernement britannique, <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> pouvait décider d'augmenter ses prix à son gré et aura du abuser de sa position pour vendre son pétrole à <st1:personname productid="la Navy" w:st="on">la Navy</st1:personname> à des prix excessifs , Churchill voulait éviter ça , il n'a jamais été question que l'amirauté britannique dépend exclusivement de <st1:personname productid="la Perse" w:st="on">la Perse</st1:personname> pour son ravitaillent , cette dépendance n'a jamais dépasser 40% des besoins de la flotte, pour le reste celle-ci n'a jamais refusé d'acheter du mazout à <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> ou à d'autres compagnies .

    <o:p> </o:p>

    Fisher était très conscient que s'il y avait une guerre avec l'Allemagne, il avait besoin également du pétrole de <st1:personname productid="la Royal Deutsch" w:st="on">la Royal Deutsch</st1:personname> parce qu'il avait des champs de pétrole partout.

    <o:p> </o:p>

    Début 1910, <st1:personname productid="la Persian" w:st="on">la Persian</st1:personname> a entamé la construction d'un port pétrolier à Abadan sur le golf persique, prévu pour évacuer 400 000 tonnes par an, mais il ne sera achevé qu'en 1913, mais la première livraison quitte Abadan dés 1912.

    <o:p> </o:p>

    En même temps, un pipeline de 200 km est mis en chantier pour relier les puits de masdjid Sulaiman à Abadan, pour acheminer jusqu'au gisement leur ravitaillement et le matériel nécessaire, on créera des routes à coup de dynamite à travers des montagnes infestés de pillards, à l'aube de 1914 tout est achevé, la production des champs de pétrole Perse atteint déjà 90 000 tonnes par an.

    <o:p> </o:p>

    A l'époque où Reynolds entamait ses forages en Perse, l'ex amiral Colby ambassadeur des États-Unis à Istanbul découvrait les feux eternels brulant dans la région de Kirkuk aux extrémités de l'empire ottoman.

    <o:p> </o:p>

    Avec d'importants bakchich, lui permettent d'obtenir à titre personnel l'autorisation du sultan à chercher du pétrole sur tout le territoire turc.

    <o:p> </o:p>

    Or des 1903, l'empire d'Allemagne Guillaume II s'est concédé la construction d'une voie ferrée baptisée Bagdadbahn qui reliera Berlin à Bassora à travers tout l'empire ottoman.

    <o:p> </o:p>

    <st1:personname productid="La Deutsche Bank" w:st="on">La Deutsche Bank</st1:personname> financera les travaux, en contre partie elle exploitera tous les gisements pétroliers trouvés sur le tracé du Bagdadbahn.

    <o:p> </o:p>

    Les anglais s'inquiètent, cette pénétration allemande en Turquie menace la route des indes, 1909 le sultan Abdelhamid est renversé par le mouvement réformiste des jeunes turcs, incapable de rembourser les dettes de l'empire, son successeur Mohamed V, se voit forcé d'entériner le contrat passé avec <st1:personname productid="La Deutsche Bank" w:st="on">la Deutsche Bank</st1:personname> et s'apprête aussi à confirmer la concession de Colby.

    <o:p> </o:p>

    Les financiers anglais qui contrôlent la banque turque s'insurgent et confient leur défense à Calouste Gulbenkian.

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    Gulbenkian qui avait acquis une solide expérience en Russie à Bakou dans l'industrie pétrolière, était de fait un de ces contacts arméniens très connus et très introduits en Turquie.

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    Quand anglais et allemands s'affrontaient à propos des gisements pétroliers qui pouvaient exister en Mésopotamie et sur le point de savoir qui allait les contrôler, Gulbenkian s'interposa et leur dit de le laisser tenter de les mettre d'accord.

    <o:p> </o:p>

    Après avoir évincé Colby, l'arménien convainc les banquiers anglais de créer avec les allemands une société  commune dont il s'octroie un grand paquet d'actions, il en cède aussitôt les 2/3 à <st1:personname productid="la Shell." w:st="on">la Shell.</st1:personname>

    <o:p> </o:p>

    Fureur de Churchill, l'Anglo Persian que contrôle le gouvernement britannique doit avoir sa part du gâteau, l'Angleterre exercera alors un tel chantage militaire et financier sur les turcs qu'en mars 1914 l'Anglo Persian entre dans le consortium qui va devenir <st1:personname productid="la Turkish Petroleum" w:st="on">la Turkish Petroleum</st1:personname> Company, banquiers anglais contrôlant la banque turque et l'Anglo Persian y détiennent 55 % des parts, <st1:personname productid="La Deutsche Bank" w:st="on">la Deutsche Bank</st1:personname> 25 % et <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on">la Royal Dutch</st1:personname> Shell 25 %. Gulbenkian fait transférer à <st1:personname productid="la Turkish Petroleum" w:st="on">la Turkish Petroleum</st1:personname> les droits d'exploiter tous les champs de pétrole que traversera le Bagdadbahn dans l'empire ottoman.

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    Pour prix de sa médiation, on va donner à Gulbenkian 5% des parts de <st1:personname productid="la Turkish Petroleum" w:st="on">la Turkish Petroleum</st1:personname>, désormais on ne nommera plus l'arménien que Monsieur 5%.

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    L'aube du 20eme siècle voit se tarir le pétrole en Pennsylvanie, Titusville dont la population s'est multipliée par 30, s'est vidé au ¾ , ses 20 000 habitants ont quitté Pithole qui est devenue une ville fantôme, il n'en restera rien en 1900.

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    Les pionniers immigrent vers le sud et commencent à prospecter la région texane, le 10 janvier 1901, d'un puits fort à Spindletop par le capitaine Lucas, jaillit le plus haut jet du pétrole de l'histoire, il produira 100 000 barils par jour, 50 000 prospecteurs s'abattent aussitôt sur la région, les Derricks y poussent si serrés que dans un mois, le gisement de Spindletop sera mis à sec.

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    C'est le banquier André Mellon qui avec ses frères et son neveu      a financé Lucas et son partenaire, ensemble ils fondent <st1:personname productid="la Gulf" w:st="on">la Gulf</st1:personname> qui va devenir une des 7 plus grandes compagnies  mondiales.

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    D'abord minoritaires, les Melons vont devenir après les maitres de la société.

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    Autre société qui fera partie des 7 grandes, <st1:personname productid="la Texaco" w:st="on">la Texaco</st1:personname> née en Texas la même époque, son essor est fulgurant, son fondateur Joe Cullinan, un simple prospecteur a débuté avec 50 000 dollars, à court d'argent ses associés et lui font appel à des financiers comme  John Gates et Arnold Schlaet qui après peu les évincent et  prennent la direction de la compagnie.

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    A coté de ces géants, prospèrent quelques magnats indépendants.

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    1/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des grands rapaces

    Deuxième Quart ( 2/4)

     

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-3626609864920521297

     

    Début :

    15 min

    Fin :

    30 min

     

     

     

    Des 1975, ses agents sillonnent l'extrême orient et notamment la chine, Rockefeller fait distribuer des centaines de milliers de lampes aux chinois pour les pousser à acheter son pétrole.

     

    Rockefeller ne s'attaquait pas juste aux raffineurs mais tout ce qui est en relation avec le pétrole en Amérique, il ne les dupait même pas, il leurs disait : voici mes livres, je vous offre une participation dans ma société en contrepartie en échange de vos propres avoirs, si vous êtes malins vous accepteriez mes offres, beaucoup ont accepté et lui ont vendu à des prix intéressants.

     

    Ca sera le cas de John Archbold un concurrent dont Rockefeller a rendu le  président de la Standard Oil et celui de Charles Pratt un raffineur de new York  qui deviendra administrateur de ses sociétés.

     

     

    Ces ralliements restent secrets, les nouveaux partenaires de Rockefeller s'infiltrent chez les adversaires pour mieux les torpiller, puis ils deviennent les administrateurs des sociétés que ils multiplient pour contourner les lois anticartels de certains États, entre autre la standard Oil de new jersey crée en 1882.

     

    Entre temps dans les années 60  Demetrius Scofield  a découvert le pétrole en Californie, il fonde sa propre compagnie, d'autres entrepreneurs l'imitent, Rockefeller les attaque dans leurs propre terrain en appliquant un dumping effréné en acquérant d'énormes gisement à Los Angeles, Scofield lui cédera finalement sa compagnie, celle-ci deviendra la  SOCAL Standard Oil Company of California, perle de l'empire Rockefeller.

     

    Tous ceux qui tentaient de rester indépendants, Rockefeller les rejetait du métier, et s'associait avec d'autres producteurs, le grand poisson mangeait tous les petits jusque il ne restait que un seul poisson : le Trust géant de la Standard Oil Corporation.

     

    En 1892 à New York , Rockefeller regroupera au sein du standard Oil trust les 40 sociétés que il contrôle, il les dirige de ce bureau 26 Broadway avec 9 partenaires tous milliardaires, il était comme un horloger montant une machine, pièce par pièce, le standard Oil reposait sur un large réseau de filiales , sur les administrateurs de son trust et il leur distribuera le pouvoir, c'était comme un gouvernement invisible, il opérait dans tous les états mais sans avoir à rendre le moindre compte ni à une région ni à une ville.

     

     

    C'est une ville russe moyenâgeuse et quasi inconnue sur la mer caspienne : Bakou que va surgir la première menace contre l'orgueilleux empire mondial de la Standard Oil.

     

    En 1870, des pionniers américains ont y fait des sondages , à 37 mètres de fond , l'or noir jaillit, la région baigne dans le pétrole, le tsar réquisitionne toutes les terres disponibles et les mette aux enchères , leurs ventes le rapportera 6 millions de roubles or , l'exploitation commence intensivement , le gâchis est énorme , des millions de tonnes coulent sur les sols ou se déversent dans la mer, d'effroyables incendies ravagent quotidiennement les gisements, les premiers producteurs sont des riches arméniens , des tartares ou des caucasiens qui gaspillent leurs fortune en palais et en fêtes .

     

    Face à cette richesse scandaleuse, les conditions de travail des ouvriers des puis tartarins ou géorgiens  sont inimaginables aujourd'hui, mais même les travailleurs libres comme l'oncle de Staline ou le futur ministre soviétique sont traités comme des bêtes de somme, mal nourris, travaillant 16 heures par jour, ils sont en plus obligés de dépenser leurs misérables salaires dans les magasins appartenant à leurs employeurs, ils vivent dans la ville noire , un immense bidon de ville proche des gisements, la misère , le manque de soins médicaux, la pollution, mais surtout l'alcool les tuent comme des mouches, parfois éclatent des émeutes que les cosaques répriment sauvagement .

     

    Des l'origine, les frères Nobel, célèbres inventeurs se sont intéressés au pétrole russe, ils ont acquis d'énormes gisements à Bakou et ont mis en place leur propre raffinerie, leurs gisements où ils assuraient pour leurs ouvriers des conditions de vie acceptable, comptent très vite parmi les plus prospères du causasse, dans leurs raffineries, ils traitent le brut que ils produisent ou achètent de celui de tous leurs concurrents, Alfred le chimiste de la famille a mis en place un procédé chimique efficace pour débarrasser le pétrole russe de son souffre, reste à acheminer leur production, en multipliant les pots de vins , les Nobel ont réussi à accaparer la totalité des wagons citernes disponibles en Russie, il faudrait alors construire un oléoduc qui relira Bakou au terminus de la voie ferrée où on charge le pétrole sur leur train, après quoi il est transporté par rail du causasse à Riga sur la baltique (Riga est la capitale de la Lettonie, construite à l'entrée du golfe de Riga) puis de la jusqu'en suède à travers les 5000 km de l'immense empire russe.

     

    Vers la fin du siècle, deux des frères Rothschild Bari débarquent au causasse, où ils ont eux aussi acquis des gisements, pour briser le monopole des Nobel, ils financent la construction d'une voie ferrée Bakou au port de Batoumi sur la mer noire, leur brut y est chargé sur des pétroliers et il est acheminé jusqu'à leur raffinerie de Trieste en Italie, ce trajet raccourci jamais bloqué par l'hiver terrible russe, représente un tel gain de temps et d'argent que les Nobel eux même, en serait obligé de l'utiliser en échange d'actions cédées au Rothschild.

     

    *** voir carte au début de texte ou la rubrique photo sur le menu ***

    Dés 1885, la Russie exporte annuellement vers l'Europe 10 millions de tonnes de pétrole qui concurrencent dangereusement celui de la Standard Oil, mais les Rothschild visent le marché asiatique chasse gardée exclusive des Rockefeller, leur agent à Londres contacte les frères Marcus et Sam Samuel, 2 riches importateurs qui affrètent régulièrement  des navires pour l'extrême orient, l'Angleterre victorienne nourrit une passion pour les coquillage exotiques, en 1891 Marcus devient l'agent général de BITNO le consortium pétrolier des Rothschild en Russie.

     

    Désormais les cargos des Samuel embarquent en passage du pétrole russe destiné à l'Asie où les 2 frères contrôlent un dépôt et un réseau commercial.

     

    En même année , les Samuel mettent en chantier 9 vrai pétroliers et en 1892 l'un d'eux le Murex rempli de 5010 tonnes franchit le canal de suez chargé du pétrole russe destiné au Japon , pour la première fois dans l'histoire , un tanker transite par le canal, la standard Oil a remué ciel et terre pour lui refuser le passage, comme emblème de leur flotte, les Samuel ont choisi le coquillage qui a fait leur fortune, ainsi est née la Shell .

     

     

    Les Rothschild ne pouvaient pas lui fournir tout le pétrole dont il avait besoin, Marcus Samuel acquiert des concessions dans l'île de Bornéo, mais il n'est pas le premier en Indonésie.

     

    2 ans plus tôt en Rotterdam au Pays-Bas, une petite société s'est crée pour la prospection et l'exploitation du pétrole sur la côte est de Sumatra, elle deviendra un jour la puissante Royal Dutch  Petroleum, son fondateur Auguste Kessler fait aussitôt commencer les forages.

     

    En 1892 après des débuts décevants sous un climat terrible, le pétrole jaillit enfin, Kessler  construit un pipeline et une raffinerie dont il écoule la production sur le marché asiatique s'attirant lui aussi les foudres de la Standard Oil.

     

    En 1896 Kessler  engage comme directeur des ventes un comptable de 30 ans qui travaille qui travaille depuis 1888 dans une banque hollandaise d'Indonésie qui va relever un sens génial des affaires Henri Deterding, en 1900 miné par le climat et une série d'échecs Kessler  meurt, il a confié la direction de sa société à Deterding, les Rothschild qui ont apprécié celui-ci, acquiert 10 % des part de la Royal Dutch  .

     

    Entretemps de son coté, Marcus Samuel a mis en production sa concession à Bornéo et bâti une raffinerie, de plus en plus gêné par cette concurrence, Rockefeller lui fait une offre d'Achat en 1897, Samuel la refuse, il fonde la Shell transport and Trading Company dont il garde un 1/3 des parts, en 1902, la Shell possède une flotte de 30 pétroliers.

     

    Mais cette apparente prospérité masque de grave difficultés, en 1900 Samuel a passé contrat avec la Gulf au Texas qui s'engage à lui livrer annuellement 100 000 tonnes de pétrole pendant 20 ans au même prix, la Gulf ne peut tenir parole, le contrat est résilié, pour Samuel en train de disputer le marché allemand à Rockefeller et à Deterding, c'est un désastre, d'autant que il perd beaucoup d'argent avec ses puits de Bornéo, le pétrole qu'il en tire, trop chargé en souffre est impropre à la fabrication du kérosène destiné pour l'éclairage.

     

    En 1903 Samuel doit s'associer à l'Asiatic Petroleum, un réseau de distribution crée par Deterding et les Rothschild pour faire front sur le marché asiatique au dumping effréné de la Standard Oil résolu à évincer tous ses concurrents.

     

    Élu maire de Londres, Marcus Samuel néglige de plus en plus ses propres affaires, la Shell perd le marché allemand, la Standard Oil durcit la lutte et inonde l'Asie et l'Europe du surplus américain à petit prix.

     

    En 1906, Samuel tente de traiter avec Rockefeller, ils ne peuvent s'entendre, aux abois l'ex maire de Londres est forcé d'accepter les dures conditions de Deterding, celui-ci lui offre de racheter la moitié de ses parts une demi-fois de ce qu'elle coute en bourse, mais il lui refuse tout délai de réflexion. Samuel se soumet, en 1907 les 2 sociétés fusionnent sous le nom de Royal Dutch Shell Compagy, 40% des parts vont à Samuel et autres propriétaires anglais  de l'ex Shell et 60 %, la part du lion, aux hollandais de la ex Dutch et notamment à Kessler, fils du fondateur.

     

    Les bilans de chaque sociétés ont montré que la Royal Dutch  allait apporter à la combinaison 60% des bénéfices, le groupe Shell 40% des bénéfices, Deterding a demandé la permission des Rothschild à Paris pour cette combinaison, les Rothschild avaient 10% de la Royal Dutch, mais ils ne voulaient pas être nommés .

     

    Après la fusion, Deterding a instauré sa seule autorité au sein de la Royal Dutch Shell, il a été surement le plus intelligent et le plus rusé de tous les magnats du pétrole, il avait une connaissance des marchés mondiaux que Marcus Samuel ne possédait pas.

     

    Deterding va bientôt recueillir les fruits de sa géniale combinaison, l'année précédant la fusion, Marcus a acquis d'importants intérêts en Roumanie où depuis des générations, les paysans extraient du pétrole artisanalement.

     

    Les premiers, les allemands de la Deutsch Bank, vont entreprendre l'exploitation industrielle de ces gisements, en 2 ans, Deterding les supplante et fait de la Royal Dutch Shell, le premier producteur roumain.

     

     


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  • 1/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des grands rapaces

    Premier Quart ( 1 / 4)

     

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-3626609864920521297


    Début :

    00 min

    Fin :

    15 min

     

     

    Le 27 août 1859 à Titusville, en Pennsylvanie, pour la première fois au monde du pétrole jaillissait du puits foré  à 20 mètres de profondeur par Le colonel américain Edwin Drake sur les bords d'une rivière polluée de l'huile noire.



    On fore à présent à  plus de 4000 mettre de fond, et 125 ans après l'Exploitation artisanale de Drake, l'industrie du pétrole est devenue la première industrie de l'univers.


    De l'équateur aux glaces polaires, on pompe, on traite, on transporte du pétrole, les plus grands bateaux du monde sont des pétroliers.


    En 1900 l'or noir assurait moins 4% des besoins mondiaux en énergie, aujourd'hui il couvre 40% de ceux-ci, en dépit d'une régression de sa consommation, le monde brule chaque année prés de 3 milliards de tonne de produits pétroliers dont 8 compagnies à elles seules fournissent plus de la moitié.


    8 des 10 compagnies riches du globe sont des compagnies pétrolières (dont 4 sont américaines)


    Aux États unis, sur les 10 sociétés industrielles qui font le plus grand chiffre d'affaires, 7 sont des groupes pétroliers.


    Enfin, toute catégories confondues, la société la plus puissante du monde est la compagnie Exxon avec un chiffre d'affaires de 108 milliards de dollars par an, 168 000 employés dont 12 000 chercheurs, repartis dans plus de 500 filiales, elles même implantées dans  100 pays, en 1982 les bénéfices de Exxon ont dépassé les 4 milliards de dollars .


    Si  depuis 20 ans, Rotterdam est le plus grand port au monde, c'est parce que il est le plus grand port pétrolier, avec la plus forte concentration mondiale de raffineries, d'usines pétrochimiques  et de réservoirs de stockage.


    142 millions de tonnes de pétrole y arrivent chaque année, ces cuves peuvent recueillir 33 millions de tonnes de produits pétroliers et ses raffineries peuvent traiter 100 millions de tonnes de brut.


    L'aventure commença aux États-Unis quand le financier américain James Townsend a lu un rapport publié en 1855 par le chimiste américain Benjamin Silliman, professeur à Yale college et qui prônait le pétrole pour remplacer l'huile de baleine, celle-ci à été jusqu'au là utilisée dans les lampes des mineurs et se faisait rare .



    James Townsend fonda alors la compagnie Senneca Oil et engage le  Colonel Drake (un ancien conducteur de train) pour explorer les terrais qu'ils ont acquis à Titusville.

     

    Drake s'adjoint à William Smith dit oncle Billy (forgeron et puisatier de génie) celui ci crée tout l'outil nécessaire au forage : tubes, derrick et le trépan que actionne un moteur à vapeur.



    A cause des difficultés financières, on décide d'arrêter le projet, la semaine même de la prise de décision, le 27 août 1859, le pétrole jaillit, Drake a réussi !


    La nouvelle de la découverte de Drake déclenche une vraie ruée vers l'or noir.


    La vallée se couvre de puits forés avec des moyens de fortune


    On stocke du pétrole dans des cuve de bois qui fuitent partout, le gâchis est énorme.


    Drake fera d'autres forages mais son manque de sens commercial va l'éliminer bientôt de la course.


    Sur le même site, des forêts de derricks remplacent les arbres, on achète à tout prix, payé 25 000 dollars en 1860, une concession se revend 1,5  million de dollars 3 ans plus tard.


    Un an après Drake, déjà 74 puits crachent du l'or noir, mais nul n'est capable d'en contrôler le débit.


    En 1864 leur production atteint 1 million de litres par jour.

     

    Les premières raffineries surgissent, rudimentaires, il y en a 15 fin 1960, 4 fois plus, 3 ans plus tard, faute d'organisation le marché est chaotique, coté 20 $ 1960, le baril de 159 litres qui sert d'unité de mesure, tombes à 10 cents l'année suivante !


    D'éphémères villes en bois poussent en quelques semaines, en 5 ans Titusville passe de 400 habitants à 10 000 habitants, elle n'est pas le seul exemple des villes champignons qui ont vu le jour durant cette période.


    Pour forer encore plus vite, le colonel Roberts invente en 1865 des torpilles avec de la nitroglycérine que on lance dans les puits de forage, explosant en fin de course, elle fissure les roches plus dures, Roberts fera fortune.


    Des 1865, on dénombre les premiers millionnaires du pétrole.


    Depuis 2 ans, le chemin de fer relie la capitale de l'or noir Cleveland (Ohio)  aux réseaux de l'est, sur son chemin pousse les raffineries.


    Mais une autre forme de concurrence apparaît en 1865, un le premier oléoduc a vu le jour, il a pour débit 13 000 litres à l'heure (ce réseau continue d'exister malgré le sabotage des camionneurs qui craignent pour leur activité)


    C'est à cette occasion qu'un commerçant de Cleveland John D.Rockefeller commence à s'intéresser au pétrole.


    Né à new York en 1839,  Son père escroc usurier était un calviniste rigoureux, il n'hésite pas voler les économies de son fils.


    A 13 ans il quitte l'école et débute comme livreur, sa seule distraction est l'église, à 16 ans il est comptable chez des courtiers en grains , et gagne 600 dollars par an, ses patrons lui refusent une augmentation de salaire, il quitte et emprunte 1000 dollars pour faire sa propre affaire.


    Il est parti pour l'aventure du pétrole et son seul objectif était de contrôler tout ce que il trouvait, avec 2 associés , il ouvre une raffinerie et en rachète d'autres, la guerre de sécession leur fait gagner beaucoup d'argent .


    Les futs en bois coutent cher, Rockefeller va créer sa propre fabrique de futs et il économise ainsi 1 dollar et demi sur chaque tonneau.


    Mais il a contracté 100 000 $ de dette, affolé, son associé Clark vend ses parts, et Rockefeller les lui rachète, il emprunte encore et deviens le plus grand raffineur de Cleveland.


    Les secteurs que il voulait contrôler étaient le raffinage et la distribution, pour y parvenir il fallait contrôler d'abord le transport du pétrole, depuis les puits jusqu'aux raffineries, il a compris que dominer les chemins de fer voulait dire dominer la situation.


    Rockefeller s'associe avec Henry Flageller, une personne très liée au chemin de fer, contre garantie de louer 60 citernes par jour et de n'utiliser aucun moyen de transport, Flageller obtient un tarif préférentiel secret : 1 dollar 30 le baril au lieu de 2 dollars.


    Le transport de son pétrole lui coutait la moitié de ce que coutait à ses rivaux, Rockefeller étendit son royaume  en cassant les prix pour écraser ses concurrents et les mettre à sa merci.


    Il ira jusqu'à ruiner son propre frère Franck, coupable de s'est associé à un adversaire.


    Le contrôle des chemins de fer a permis à Rockefeller d'éliminer ses concurrents, à les pousser à la faillite pour prendre ensuite leurs affaires à bas prix.


    Il disait aux compagnies : je vous garantit un trafic assez important, mais je veux des tarifs assez bas, les chemins de fer acceptaient, il leurs épargnait de chercher eux même les chargements , en revanche lui payait le transport de son pétrole moins cher , beaucoup moins cher que ses concurrents, c'était un atout énorme pour lui, il obtient aussi des avantages plus diaboliques, non seulement , il payait moins cher , mais il persuada les transporteurs ferroviaires de surtaxer les chargements des petits producteurs.


    Le 10 janvier 1870, 7 ans après ses débuts, Rockefeller crée la  Standard Oil Company. (Société par actions de 1 million de dollar de capital, dont il s'octroie 27% des parts.


    Rockefeller force alors  les chemins de fer qui connaissaient une concurrence insensée, à adhérer à un cartel confidentiel des raffineurs que il contrôle, il obtient d'eux d'énormes rabais , le scandale éclate , l'État dissout le cartel , impose l'égalité des tarifs, trop tard, en 3 mois Rockefeller a ruiné nombre de producteurs et a mis la main sur 22 des 25 raffineries de Cleveland , soit le quart du potentiel américain .


    La  Standard Oil Company ne s'intéressait pas juste au raffinage et au transport, c'est une société qui intégrait toutes les phases de l'activité pétrolière, du producteur au consommateur.


    Dès 1865 Rockefeller envoie son frère William à New York City  pour  y organiser les exportations vers l'étranger, ainsi que un réseau national de distribution.


    Les camions de la standard Oil parcouraient le pays, vendaient des produits pétroliers, ca ne s'était jamais fait auparavant, Rockefeller créa ainsi un réseau qui écoulait donc son essence, son kérosène et tout le reste.


    Le pétrole servait à s'éclairer et à se réchauffer, son usage s'est universellement répandu, mais jusqu'à l'année 1880, tout le pétrole consommé dans le monde était américain.


    En 1878, les raffineries américaines produisent 36 millions de tonnes, dont 33 millions vient de la Standard Oil.


    Le pétrole navigue sur des voiliers, d'abord dans des futs puis dans des cuves, la standard Oil est le fournisseur exclusif de l'Europe et de l'Asie.


     


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    À partir de Kirkuk, il y avait 2 lignes :

    Une ligne nord : qui aboutit à Tripoli au Liban.
    Une ligne sud : qui aboutit à Haïfa en Palestine.


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