• 8/8 - L'histoire secrète du pétrole - Le temps des scandales 3/4

     

    8/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des scandales


    Troisième Quart ( 3 / 4)

     

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    Début :

    30 min

    Fin :

    45 min

     

     

     


    Pour faire face aux dépenses entrainées par ces plans d'équipements gigantesques, l'Arabie Saoudite a pu jusqu'au ici compter sur les énormes réserves accumulées durant les années fastes, privilégiant ses investissements intérieurs elle s'est doté à Riyad surtout, d'équipements qui feront pâlir d'envie les américains eux-mêmes, la capitale dispose du centre de radiotélévision le plus puissant du moyen orient.


    Pour affirmer sa position de leader du monde arabe, Riad s'est doté de nombreux palais voués aux rencontres internationales comme ce somptueux palais des congres.


    Des dizaines de milliers de logements sociaux aux aménagements luxueux ont été construits mais restent désespérément vides bien que parfaitement entretenus, une université gigantesque qui sera l'une des plus modernes au monde est actuellement en construction aux portes de Riad, reste à savoir d'où viendront les nués d'étudiants qu'elle pourra abriter.


    Le Koweït est la suisse du golf, c'est le pays qui possède le plus haut revenu du monde par tête d'habitant, toute la population, immigrés compris, participent au partage des profits du pétrole.


    Le Koweït a investi des sommes considérables dans ses équipements publics, bien que son territoire soit minuscule, il s'est doté d'une radio télévision de grande puissance.


    Chaque famille a droit à un appartement ultra moderne pratiquement gratuit, elle ne paye ni eau, ni gaz, ni électricité et aucun impôt.


    Ce pays jadis sans eau douce, n'en manque plus grâce à la désalinisation de l'eau de mer, et son réseau d'autoroutes est aussi dense que celui d'une métropole américaine.


    Pour compenser l'érosion de ses revenus menacés par les réductions de production et par l'inflation mondiale, le Koweït a dépensé des milliards de dollars pour diversifier et moderniser ses infrastructures pétrolières, créer sa propre industrie pétrochimique, rendre sa compagnie nationale capable d'opérer comme n'importe quelle multinationale étrangère, au point d'exporter aujourd'hui son savoir faire et sa technologie ailleurs dans le monde.


    Le Koweït a eu aussi une politique agressive d'investissement à l'étranger durant ces dernières années, et ces investissements constituent maintenant une part importante de ses revenus, ainsi le Koweït n'est plus uniquement dépendant du pétrole, il y a le pétrole et il y a les affaires, le Koweït est devenu un centre commercial et bancaire de premier plan dans la zone du golf.


    Dans les investissements étrangers, le Koweït à l'heure actuelle doit disposer d'un capital allant de peut être 80 milliards de dollars, des dollars qui sont investis d'une façon toute à fait raisonnable ...


    ...dans les raffineries.... distribution aux Pays-Bas mais également en Scandinavie et dispose de concessions dans le monde entier, rien que les intérêts de ses investissements doivent représenter la moitié du budget annuel du Koweït.


    Cette prospérité maintenue par le Koweït et l'Arabie Saoudite reste fragile, d'autres dangers la menacent, en premier lieu l'intégrisme musulman qui dénonce violement le laxisme et la corruption des familles royales arabes, 2 tentatives d'insurrections religieuses l'une à la Mecque, l'autre à Koweït city n'ont été maitrisées que de justesse.


    Il y a aussi le problème du sous-prolétariat immigré de plus en plus nombreux auxquels saoudiens et koweïti ont dû recourir pour mener à bien leurs gigantesques travaux d'équipements, en Arabie Saoudite, il excède largement celui des nationaux et il est massivement concentré dans les villes, la situation est pire au Koweït.


    Notre pays compte un million et demi d'habitants, mais les 2/3 c'est-à-dire un million ne sont pas des citoyens koweitiens.


    Les nationalités très différentes de ces travailleurs immigrés les ont empêché de constituer une masse homogène, mais ils sont infiltrés tant par des fanatiques musulmans chiites que par des agitateurs marxistes, une politique de très haut salaires et la poing de fer de leurs employeurs arabes ont jugulé jusqu'ici toute subversion, il n'en sera surement pas de même en cas d'une brutale déstabilisation politique militaire ou économique du Moyen Orient qui pourrai résulter d'un effondrement des cours du pétrole.


    L'OPEP qui a son apogée extrayait 32 millions de barils par jour à début 85 réduit sa production de plus de moitié et a abaissé le prix du brut de 34 à 28 $ mais on trouve du light à Rotterdam à 24 $, tous les membres de l'OPEP trichent avec les quotas, même l'Arabie Saoudite qui troquent du brut contre des avions militaires américains.


    Nous consommons environ 60 millions de barils de pétrole par jour dans le monde entier, mais les capacités de raffinage des pays occidentaux sont de 80 millions de barils par jour, un tiers de trop par rapport à nos besoins.


    Il n'y a pas de rush à la porte pour trouver du pétrole, le pétrole vous savez autant que moi, il y en a trop.


    C'est pourquoi la guerre entre l'Iraq... paralyse 2 pays dangereux pour la stabilité de tout le Moyen Orient et les États pétroliers parce qu'une reprise massive de la production iraquienne et iranienne jetterait de tels surplus sur le marché que le cours du pétrole s'effondrerait définitivement.


    Une soudaine et très forte chute des prix aurait des effets désastreux sur l'économie du monde entier, le drame des pays qui produisaient du pétrole cher et en énorme quantités est qu'ils ont emprunté des sommes fabuleuses en tablant sur les revenus de leurs pétroles pour résoudre leurs problèmes sociaux et créer de nouvelles industries.


    Espérant inconsidérément que les prix du pétrole allaient continuer à grimper, ils se sont endettés catastrophiquement et les prix ont chuté.


    Un grave effondrement des cours ne ruinera pas seulement les nombreux pays qui ont tout misé sur leur production pétrolière, il signifierait l'arrêt de tous les plans en cours dans les pays occidentaux pour trouver de nouveaux gisements pétroliers ou des sources d'énergies nouvelles.


    Le garde fou de l'économie mondiale est le prix du pétrole, et le problème fondamental est celui de sa stabilité.


    Beaucoup de pays industrialisés à l'ouest s'inquiètent du sort de leurs propres investissements et de la sécurité future de leurs approvisionnements pétroliers, si il y avait engorgement du marché et effondrement catastrophique des prix, même les pays qui dépendent dramatiquement de leurs importations du pétrole réalisent qu'un pétrole très bon marché créera une situation économique dangereuse parce que très instable, c'est pourquoi certains pays ont passé des marchés fondés sur des prix stabilisés mais le problème de la stabilité du prix du pétrole est en fait celui des gouvernements, il doit être résolu mondialement entre pays producteurs et consommateurs de pétrole et pas par les compagnies, celles-ci cherchent toujours à déstabiliser les prix à cause de la concurrence féroce qu'elles se livrent entre elles et de leurs intérêts personnels très complexes.


    Les pays producteurs qui n'appartiennent pas à l'OPEP doivent coopérer avec les pays membres, il est de l'intérêt du monde entier qu'un organisme international contrôle le mécanisme des prix, et l'OPEP est le seul qui le puisse le faire.


    Si la demande du pétrole ne remonte pas rapidement, il va devenir pratiquement impossible au sein de l'OPEP de définir des quotas de production, de s'y conformer et de maintenir une quelconque stabilité des cours du pétrole.


    Un peu partout dans le monde, il existe encore de fabuleuses réserves de pétrole, rien qu'au Moyen Orient où il y en a plus que dans n'importe autre région du monde, il resterais plus de pétrole et de gaz à extraire dans le futur que tout ce qu'on a pu pomper jusqu'ici.


    À elle seule les réserves prouvées de l'Arabie Saoudite sont estimées à 136 milliards de barils, et le Koweït ne risque pas non plus de manquer de pétrole.


    Au Koweït il nous reste des ressources appréciables, disons de 150 à 200 ans de pétrole selon le niveau où se situera notre production.


    Les Émirats Arabes disposent eux aussi d'énormes réserves offshores.


    Le dernier gisement d'Abu-Dhabi en production dans l'heure actuelle, dans l'état actuel de la consommation doit sortir 250 000 barils par jour pour 100 ans.


    Le chiffre officiel des réserves pétrolières de la Chine est de 20 milliards de barils, l'Union Soviétique est toujours le premier producteur mondial avec 12 millions de barils par jour, ce qui représente 20% de la production mondiale qui est de 60 millions de barils par jour, les principaux gisements soviétiques de pétrole et de gaz se trouvent aujourd'hui en Sibérie occidentale, en fait 90% des réserves connues de brut de l'Union Soviétique sont dans sa partie asiatique et c'est le problème crucial qui frêne leur mise en exploitation, mais les russes ont déjà enregistré des succès, ils ont doublé leurs extractions de pétrole en Sibérie et c'est pareil pour le gaz.


    Aux États-Unis, il nous reste plus de pétrole ou de gaz que nous avons extrait jusqu'à ici.


    Il y a d'immenses secteurs en mer qui sont sous le contrôle du gouvernement des États-Unis et qui peu à peu sont affirmés aux petroliers par le département de l'intérieur.


    Seulement 4% de ces zones ont été concédées par le gouvernement américain, en mer, sous l'eau, au large des États-Unis et de l'Alaska, nous estimons qu'il reste plus de la moitié de nos réserves de pétrole.


    Les réserves prouvées de l'Alaska continentale se chiffrent à 7 milliards de barils de brut et à 700 milliards de mètre cubes de gaz encore inexploités, le quart de ces réserves appartient à Exxon.


    Nos puits ont encore de solides réserves, disons de 75 à 100 ans de production et probablement plus longtemps pour ce qui est du gaz, d'autre part le gouvernement a décidé de stocker un milliard de barils en Alaska et en Louisiane pour des cas d'urgence future.


    Les réserves norvégiennes de gaz dépassent 1350 milliards de mètres cubes, celles du Royaume-Uni 675 milliards et celles de l'Union Soviétique 2700 milliards de mètres cube.


    Il faut y ajouter les 1350 milliards de mètres cube de gaz encore enfouis en Iran, les gigantesques champs de pétrole récemment découverts en Mexique, les gisements d'Algérie, de Libye, du Venezuela, du Nigeria, d'Indonésie, du Gabon et d'Angola, sans parler de ceux des Inde, de l'Australie, du Soudan, du Pakistan, d'Égypte et du Zaïre, le monde entier regorge de gaz et de pétrole.


    La technologie évolue si vite que de soudains progrès dans les méthodes d'extraction peuvent modifier le panorama des réserves accessibles.


    En l'espace de 20 ans, en effet les progrès fantastiques des techniques d'exploration ont ouvert des perspectives presque illimitées à la prospection, grâce à l'électronique et à de nouvelles méthodes sismiques, désormais inoffensives pour la faune sous-marine, la localisation des gisements offshore a atteint une précision et une fiabilité quasi-totale.


    Jusqu'ici on ne pouvait pas forer sous une profondeur d'eau plus de 300 mètres, à présent les navires à positionnement dynamique c'est-à-dire équipés outre leurs ancres énormes d'hélices latérales commandées électroniquement, peuvent se maintenir rigoureusement à la verticale des forages, ils opèrent par 1700 mètres de fond, on envisage même pour bientôt des forages sur 3000 mètres d'eau.


    Toutes les grandes compagnies ont mis en service des stations sous-marines de pompage automatique surveillées et réparées par des robots électroniques programmés par ordinateurs.


    Le rendement des gisements s'est aussi considérablement amélioré, jusqu'ici on extrayait au mieux 25 à 30 % du pétrole contenu dans une poche, tout le reste était perdu, l'injection de vapeur sous pression permet à présent de sortir 20% de pétrole en plus, à l'échelle mondiale, 500 000 barils supplémentaires sont ainsi récupérés quotidiennement.


    Les laboratoires des grandes sociétés ont mis au point des méthodes qui permettraient de récupérer 10% de pétrole supplémentaire par injection de gaz ou de produits chimiques, tout cela a profondément modifié la physionomie de l'industrie pétrolière.


    Il y a eu une période dans l'histoire où les 7 plus grandes compagnies possédaient presque tout le pétrole et faisait la loi, c'est fini, les sept sœurs ça n'existe plus.


    Elles s'entendent toujours sur les prix, se consultent et quand elles le peuvent tendent de reprendre le contrôle des ressources pétrolières du monde et de leurs bénéfices.


    Leurs profits sont toujours minces, elles ont fait de telles pertes qu'elles doivent se restructurer pour affronter les nouvelles conditions du marché.


    Elles ont beaucoup plus d'argent qu'avant en général, mais elles sont obligées aujourd'hui de chercher du pétrole dans des zones beaucoup plus difficiles où il faut investir  beaucoup plus d'argent.


    Les gouvernements britannique et américain, taxent à 85% les bénéfices de la production pétrolière et donc elles ne rapportent plus guerre, leurs raffinages connaît une crise épouvantable et la vente également, la plupart des sociétés font des pertes catastrophiques dans ces 2 secteurs, au point que de plus en plus de compagnies vendent et ferment leurs raffineries, nous vivons une période de repli.

     


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