• 3/8 - L'histoire secrète du pétrole - Le temps des batailles 3/4

     

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    3/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des batailles pour l'or noir

    Troisième Quart ( 3 / 4)

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    http://video.google.fr/videoplay?docid=-3214916356618888657&hl=fr  

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    Début :

    30 min

    Fin :

    45 min

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    Les ouvriers mexicains du pétrole demandaient une augmentation de salaire, représentant un total de 26 400 000 pesos ( 26 millions 400 000 pesos ), à l'époque le dollar valait 3,40  pesos au Mexique, les compagnies pétrolières prétendaient que elles étaient dans l'incapacité financière de satisfaire cette revendication, les experts mexicains prouvaient le contraire, et l'affaire est portée devant la cour suprême de justice qui donnait tort aux compagnies, et comme celles-ci refusaient de se soumettre, les ouvriers du pétrole qui se sont organisés, commencèrent à déclencher des grèves, d'abord des grèves locales dans tous les centres pétroliers du pays, puis le mouvement s'étendit et ce fut la grève générale.

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    Le fait que les compagnies refusaient à la décision de la cour suprême de justice, aboutit ainsi à paralyser tout le pays, autre aspect des choses, en bravant la sentence de la cour, les compagnies lançaient un défi que le gouvernent se devait de relever, il n'avait plus le choix, ou bien il devait riposter avec le seul moyen qui reste à sa disposition : la nationalisation, ou bien il avoue son impuissance.

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    La fierté patriotique a pris le pas sur les revendications sociales des ouvriers du pétrole, le 18 mars 1938 Lázaro Cárdenas saut le pas, signe le décret qui exproprie toutes les compagnies étrangères et nationalise en totalité le pétrole, il se sent soutenu par l'unanimité du peuple mexicain, la nationalisation touche principalement <st1:personname productid="la Mexican Eagle" w:st="on"><st1:personname productid="la Mexican" w:st="on">la Mexican</st1:personname> Eagle</st1:personname> devenu Shell Mex, une filiale de <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> qui possède les plus riches concessions du Mexique.

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    La proclamation du décret de nationalisation soulève dans tout le pays et surtout à mexico, un véritable délire populaire, mais les sociétés étrangères refusent de s'avouer vaincues, la première réaction des compagnies pétrolières expropriées fût de boycotter toutes nos ventes de pétrole à l'étranger, ensuite elles refusèrent de nous fournir le matériel et les techniciens nécessaires à la poursuite de l'exploitation, pour nous empêcher de produire nous-mêmes, en fin et plus concrètement, l'Angleterre fût à 2 doigts de nous déclarer la guerre, son ambassadeur envenima la situation autant que il le pu, sachant bien que le Mexique rompit toute relation diplomatique, il y allait de l'honneur du pays.

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    Certaines des compagnies dépossédées financent alors un putsch organisé contre Cárdenas, par le général Saturnino Cedillo que manipule l'Intelligence Service, mais l'insurrection est rapidement écrasée par les troupes fédérales, Cárdenas a tout le pays derrière lui.

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    Les entreprises américaines réclamaient une intervention militaire de leurs gouvernements contre nous, mais Roosevelt et les États-Unis prirent une autre position contre leurs propres compagnies pétrolières, quand aux anglais ils renoncèrent à attaquer le Mexique et confièrent la défense de leurs intérêts aux américains, ainsi les sociétés pétrolières Anglo-américaines échouèrent devant la détermination des gouvernements du Mexique et des États-Unis.

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    La loi d'expropriation a prévu un système d'indemnisation des compagnies dépossédées échelonné sur 10 ans, dans un formidable élan de solidarité patriotique, le peuple mexicain va sacrifier économies, bijoux, objets précieux et jusqu'aux biens les plus humbles pour permettre à son gouvernement aux abois  d'acquitter la première annuité.

    Jusqu'à la guerre la situation pétrolière du Mexique restera critique, le cartel des trusts pétroliers crée en 1928 à Achnacarry boycotte sa production, une société d'État <st1:personname productid="la Pemex" w:st="on">la Pemex</st1:personname>, a été chargée de l'exploitation du pétrole mexicain, mais même vendu 5% au dessous des cours, celui-ci ne trouve plus preneur, la production chute de moitié, retirant ses fonds des banques mexicaines, le cartel pousse le pays à la ruine, ce sont les commandes massives de l'Allemagne, de l'Italie et du Japon, qui permettront à <st1:personname productid="la Pemex" w:st="on">la Pemex</st1:personname> de survire jusqu'à ce que le seconde guerre mondiale, lui ouvre enfin le marché américain.

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    Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la nationalisation du pétrole mexicain, provoque un véritable boom de la production du Venezuela ou <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> et <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on"><st1:personname productid="la Standard" w:st="on">la Standard</st1:personname> Oil</st1:personname> font la loi depuis longtemps, mais les incursions des sous-marins nazis sur les côtes réduiront cette activité durant la seconde guerre mondiale.

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    Peu avant celle-ci, <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on"><st1:personname productid="la Royal" w:st="on">la Royal</st1:personname> Dutch</st1:personname> Shell est devenue en 30 ans la seconde puissance pétrolière mondiale, elle le doit au génie d'Henry Deterding, il a su assurer à son groupe, des sources d'approvisionnement dans le monde entier, et tenir tête victorieusement à <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on"><st1:personname productid="la Standard" w:st="on">la Standard</st1:personname> Oil</st1:personname> sur tous les marchés, c'est aussi un financier hors pair, pendant la grande crise mondiale, il a fait réaliser des bénéfices fabuleux à sa compagnie, rien que en spéculant sur les énormes montants de devises étrangères de toutes sortes encaissées par celle-ci.

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    Il avait une vision sur l'économie qui est une vision européenne pas une vision nationale, il a dit dans la crise de 1930 : on ne peut jamais reconstituer l'économie saine en Europe, si on laisse tomber la xxxxxx allemande.

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    Il avait peu à peu développé une vraie mégalomanie, il croyait fermement aux vertus de la dictature et du pouvoir autocratique aussi bien dans sa compagnie que dans le monde en général, à mesure que il prenait de l'âge, Deterding devint un pro nazi de plus en plus fanatique, bien que des gens pensaient que il était vraiment fou, sa dernière épouse, une allemande, une nazie convaincue, je pense que il a été influencé en partie par elle, il est même devenu l'intime de certains chefs nazis.

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    Il habitait l'Allemagne et il devenait très intéressé et enthousiaste par le régime nazi, ce qui rendait très délicat la situation de <st1:personname productid="la Shell." w:st="on">la Shell.</st1:personname>

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    Je ne crois pas que il a soutenu les allemands, il y a des lettres de Deterding avant que Hitler ne vient au pouvoir, dans lesquelles il lui décrit comme homme ridicule, comme un politicien qui ne fait que des promesses.

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    On a formellement accusé Deterding d'avoir financé le parti nazi à ses débuts à cause de la volonté exprimée par Hitler dés l'origine d'envahir un jour l'URSS, Deterding souhait ainsi un jour reconquérir son pétrole de Baku.

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    Il n'était pas très généreux, et je crois que c'est une simplification de la relation avec les nazis, en fait les nazis n'avaient pas besoin de son argent.

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    Toujours est-il qu'avec un intense soulagement que les autres dirigeants de <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on"><st1:personname productid="la Royal" w:st="on">la Royal</st1:personname> Dutch</st1:personname> Shell le voient prendre sa retraite en 1936, Henry Deterding mourra 2 ans plus tard.

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    Bien que son testament n'exprime aucune volonté sur ce point, Charlotte Knack son épouse allemande, fera inhumer  Deterding dans leur propriété en Allemagne, en présence de nombreux hauts dignitaires nazis.

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    C'est vrai que plusieurs chefs nazis assistaient à ses funérailles, mais c'est le genre de secrets que les compagnies pétrolières préfèrent enterrer.

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    Pour éviter que cela ne se renouvelle jamais, les dirigeants de <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> ont depuis soigneusement évité de réunir trop de pouvoirs entre les mains d'un seul homme.

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    Dés l'arrivé de Hitler au pouvoir en 1933, l'Allemagne réarme intensivement, avec une tranquille impudence, le 3éme Reich prépare la guerre et se dote des chars et des avions de combats que lui interdit le traité de Versailles, ces armada d'engins blindés, de chasseurs,  de bombardiers ont besoin d'énormes quantités de carburant que l'Allemagne ne produit pas sur son sol.

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    Certes depuis 1920, l'Allemagne exploite quelque puits dans le Hanovre, en 1924 on a également découvert autre maigre gisement, mais cette production interne reste insignifiante comparée aux énormes besoins l'arsenal allemand (panzers et autres).

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    Hitler se préoccupe donc de leur procurer le carburant indispensable, il peut compter sur la complicité intéressée mais suicidaire des américains.

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    Dans les années qui ont précédé la guerre, en Allemagne l'IG Farben a été chargé par le troisième Reich de lui monter son approvisionnement pétrolier en tout domaine et en particulier en produits rares et difficiles, l'un d'eux entre parenthèse était un nouveau produit :  le caoutchouc Buna

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    Pour se faire, l'IG Farben cela ne datait pas de 1935, a établi un rapport assez étroit avec des sociétés américaines, détentrices de brevets remarquables,  notamment avec <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on"><st1:personname productid="la Standard" w:st="on">la Standard</st1:personname> Oil</st1:personname> of New Jersey (actuellement Exxon), et pendant longtemps ils auront une filiale commune aux États-Unis .

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    Exxon et IG Farben avaient des programmes communs de recherches, non seulement en pétrochimie, mais dans tous les secteurs, leur contrat stipulait qu'ils pouvaient se céder mutuellement le soin de mener certaines recherches pour éviter de se concurrencer.

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    Le contrat signé entre Exxon et IG Farben précisait que nous détenions le monopole du marché américain, et qu'ils s'interdisaient de s'y implanter, et nous de notre coté, nous nous interdisions toute immixtion dans leur travail en Allemagne.

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    Le secteur le plus essentiel était celui du caoutchouc synthétique,  IG Farben s'est chargé de le développer et les américains ont accepté en vertu de leur accord.

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    Ce marché de dupe est signé en 1934, Exxon va freiner puis stopper ses propres recherches laissant les allemands exploiter ses brevets et prendre une énorme avance dans la fabrication du caoutchouc synthétique, toute l'Allemagne se hérisse d'usine de Buna.

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    Un autre problème s'est posé, le besoin qu'avait les allemands et surtout l'aviation allemande du plomb tétraéthyle un produit indispensable pour remonter ce qu'on appelle : l'indice d'octane, les avions ayant besoin d'essence avec indice d'octane très élevé, avait besoin de ce produit, or peu de monde le créait dans le monde, et les grands producteurs du plomb tétraéthyle étaient une filiale à la fois de <st1:personname productid="la General Motors" w:st="on">la General Motors</st1:personname>  et de Esso, c'était Ethyl Gazoline Corporation, or le General xxx, choisi par Gering pour remonter son aviation, avait d'excellents rapports avec ses confrères outre atlantiques, et a réussi à négocier des achats très importantes de plomb tétraéthyle dans les années 1936/37, et qui ont permis à Hitler de pouvoir compter sur son aviation puisque celles-ci auront le carburant nécessaire pour toute intervention militaire.

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    Les publicités Esso de l'époque, témoignent des bons rapports que la firme américaine entretient alors avec les allemands, les échanges secrets de technologies militaires, entre Esso et IG Farben se poursuivront jusqu'à décembre 1941.

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    Cette affaire a été le plus gros scandale de la seconde guerre mondiale mettant en cause les abus des compagnies, avec pour résultat que le président Truman, accusa formellement la compagnie Exxon de trahison, l'instruction de l'affaire et les investigations se sont poursuivis très longtemps.

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    Imaginer que nous avons livré des secrets militaires essentiels à l'ennemi est complètement aberrant, je pense que finalement, il a été parfaitement établi que ce n'était pas le cas, mais il était exact que il y avait enquête à l'époque.

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    Ce scandale obligea Teagle président de Exxon à démissionner en 1952, et Farish son directeur général mourut désespéré la même année.

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    Le premier septembre 1939, la seconde guerre mondiale éclate, une guerre totale qui sera menée surtout par d'énormes masses de chars, d'avions, de véhicules et de navires, l'importance stratégique du pétrole va s'affirmer décisive, c'est lui plus que la force numérique des armées, qui foncera la victoire.

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    Au début l'Allemagne dispose de tout le carburant nécessaire, elle a constitué d'énormes stocks, et la signature du pacte Germano Soviétique le 23 aout 1939, lui assure de fortes livraisons du pétrole russe, mais surtout le troisième Reich continue jusqu'à fin 1941 à recevoir des flots d'essence par Hambourg via les ports de <st1:personname productid="la Su│de" w:st="on">la Suède</st1:personname>, pays neutre.

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    C'était essentiellement du pétrole américain, des États-Unis arrivaient des cargaisons entières, mais aussi du Mexique et du Venezuela, grâce à des tours de passe passe effectués par les grandes compagnies.

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    Le 10 mai 1940 après avoir réglé le sort de <st1:personname productid="la Pologne" w:st="on">la Pologne</st1:personname>, les allemands se ruent soudain sur <st1:personname productid="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:personname> et <st1:personname productid="la Hollande" w:st="on">la Hollande</st1:personname>, et  les écrasent en quelques jours.

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    Largués sur la hollande, les parachutistes du Reich s'emparent des ponts sur <st1:personname productid="la Meuse" w:st="on">la Meuse</st1:personname> et le Rhine intacts.

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    Le 14 mai 1940 un groupe de bombardiers pilonnent sauvagement Rotterdam, qui est déjà le plus grand port pétrolier de l'Europe, une mer de feu noie la ville, il y aura 1000 morts, 77 000 sans abris, toutes les installations pétrolières et 27 000  immeubles sont détruits, <st1:personname productid="la Hollande" w:st="on">la Hollande</st1:personname> capitule.

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