• 4/8 - L'histoire secrète du pétrole - Le temps des premiers craquements 3/4

     

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    4/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des premiers craquements du pétrole

    Troisième Quart ( 3 / 4)

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    http://video.google.fr/videoplay?docid=1922748009661857239&hl=fr

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    Début :

    30 min

    Fin :

    45 min

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    Le gouvernement américain était si anxieux d'obtenir une participation dans les gisements de l'ARAMACO en Arabie Saoudite, que le secrétaire d'État Ickes fit cette offre aux 2 sociétés qui constituaient l'ARAMCO, elles avaient besoin d'un pipeline pour acheminer leurs pétrole à travers le désert de l‘Arabie Saoudite à la méditerranée, où il pourra être embarqué à destination des États-Unis, elles étaient incapables de se payer ce pipeline baptisé le Tapline, Ickes leur proposa de persuader le gouvernement américain d'en financer totalement la construction, à condition que on échange, le gouvernement fédéral reçoit une part du capital et de profit de l'ARAMCO, mais les 2 sociétés mères américaines refusèrent net sachant que un tel marché impliquait une inévitable prise de contrôle du gouvernement sur leurs affaires.

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    La richesse des gisements du Moyen Orient se confirmait, et ces 2 compagnies tenaient à les garder pour elles seules.

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    Trop pressé, Ickes a prélevé l'acier des tubes de <st1:personname productid="la Tapline" w:st="on">la Tapline</st1:personname> sur les stocks de guerre, en dépit de son échec, il l'attribuera tout de même à Texaco et à la standard de <st1:personname productid="la Californie" w:st="on">la Californie</st1:personname>, sociétés mères de l'ARAMCO, excellente affaire pour celles-ci, mais qui ne résout pas leurs souci financier.

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    Elles avaient découvert dans le Hassa, province orientale d'Arabie Saoudite, d'immenses gisements, qui comme vous le savez débite encore à outrance, seulement la mariée était trop belle, que faire de tout ce pétrole, et par où le commercialiser ? Elles ont alors proposé à 2 autres sociétés américaines, Mobil et Standard Oil of New Jersey, d'entrer dans l'ARAMCO.

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    Le contrat est conclu, et aussitôt attaqué par les anglais, les 2 nouveaux associés n'avaient pas le droit de s'engager, ils ont violé l'accord de la ligne rouge qu'ils ont signé jadis, ce fameux accord de la ligne rouge remonte à la fondation de l'Iraq Petroleum en 1928, Mobil et Standard Oil of New Jersey l'ont bien et bel signé, et cet accord les obligent à partager avec les autres membres de l'Iraq Petroleum toute nouvelle acquisition pétrolière située dans les limites de l'ancien empire turc, c'est le cas de l'Arabie Saoudite, pour être libre d'enter seul dans l'ARAMCO, Mobil et Standard Oil of New Jersey n'ont plus que une ressource : obtenir l'abrogation de l'accord de la ligne rouge de leurs autres partenaires : l'Anglo Iranian, <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on">la Royal Dutch</st1:personname> Shell, <st1:personname productid="la Compagnie Fran￧aise" w:st="on"><st1:personname productid="la Compagnie" w:st="on">la Compagnie</st1:personname> Française</st1:personname> du Pétrole et Gulbenkian.

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    Or ces 2 derniers sont pratiquement hors course, la guerre a détruit à 90% le potentiel pétrolier de <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> , et surtout les  25% que <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> possédait dans l'Iraq Petroleum ont été confisqué par les anglais comme biens ennemis en juin 1940, les 5 % de Gulbenkian ont subi le même sort, <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> et l'arménien se battent en justice pour récupérer leurs parts, mais l'ARAMCO et ses 2 nouveaux associés américains comptent en profiter pour les forcer à accepter aisément l'annulation de l'accord de la ligne rouge.

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    Ils se sont dit , la CFP  est KO puisque elle était occupée et c'est une petite société qui ne remontera jamais sur la scène, quand aux autres partenaires de l'IPC, on va les désintéresser , pour l'Anglo Iranian on va lui construire un pipeline entre Abadan et la méditerranée, pour <st1:personname productid="la Royal Dutch" w:st="on">la Royal Dutch</st1:personname> Shell, toujours à court de pétrole, on lui mettra du brut dans de très bonnes conditions, alors tout le monde semble être très heureux de toutes ces combinaisons, sauf <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> bien entendu que on avait oublié de prévenir, et c'est par désindiscrétion que nos dirigeants ont appris ça en 1948, .....et qui avait également visé Gulbenkian du fait que il se trouvait à vichy durant une partie de la guerre.

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    Allié, <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> et Gulbenkian finissent par obtenir restitution de leurs parts dans l'Iraq Petroleum, après une série de procès devant les tribunaux internationaux.

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    Sitôt leur situation rétablie, ils exigent le strict respect de l'accord de la ligne rouge, et attaquent tous leurs partenaires défaillants dans l'Iraq Petroleum y compris <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> et l'Anglo Iranian devant la cour de justice de Londres.

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    Mobil et <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> of New Jersey risquent de payer très cher leurs entrée dans l'ARAMCO, comme <st1:personname productid="la Shell" w:st="on">la Shell</st1:personname> et l'Anglo Iranian qui ont indument consentis, mais une fois de plus Gulbenkian va révéler ses dons exceptionnels de médiateur, il a convoqué les représentants de toutes les compagnies pétrolières concernées, à son hôtel à Lisbonne, et les a menacé de poursuivre son procès qui risquait de leur coûter très cher, s'ils ne respectaient pas l'accord de la ligne rouge, sachant que il avait toutes les chances de le gagner, ses adversaires lui ont proposé de tel compensations que Gulbenkian et <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> ont consentis à annuler leur action.

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    Ces deux compensations ça était d'augmenter la production de l'Iraq grâce à la pause de nouvelle canalisation de 30 pouces qui cette fois aboutissait à habbaniyah, c'est un port syrien, et d'autre part un système de programmation qui permettait à chaque partenaire d'obtenir autant de brut qu'il le voulait, ce qui va permettre à <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> de partir d'une production iraquienne de 6 à 7 ou 8 millions de tonnes jusqu'à 25 millions, et par conséquent <st1:personname productid="la CFP" w:st="on">la CFP</st1:personname> recevra énormément de pétrole.

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    Quand à  Gulbenkian il a sauvegardé ses 5% des parts ce qui lui permettra d'encaisser au minimum 28 millions de dollars par an, à partir de ce moment là, à 2h00 du matin à quelques heures seulement de l'ouverture du procès prévu devant la cour de Londres, un accord définitif est signé, le traité de la ligne rouge est abrogé, les deux nouvelles compagnies américaines vont participer à la construction du pipeline.

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    Depuis janvier, l'ARAMCO a entamé la construction de <st1:personname productid="la Tapline" w:st="on">la Tapline</st1:personname>, le transarabien pipeline, il a fallu 2 ans pour en établir les plans, acheminer le matériel, terminer les préparatifs, à l'époque c'est à la fois le plus grand  oléoduc et le projet privé le plus cher du monde, il faudra 2 ans et l'emploi de techniques révolutionnaires pour assembler les 1700 km de tubes qui relient les gisements saoudiens à Saïda sur la côte du Liban.

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    L'oléoduc raccourci de 5800 km l'acheminement du pétrole saoudien et fait économiser 75 millions de dollars par an à l'ARAMCO, mis en service fin 1950, l'énorme tube de 75 cm de diamètre débite 325 000 barils par jour, en mai 1954, la production de l'ARAMCO dépassera le million de baril quotidien, 45 fois ce que elle était 10 ans plus tôt.

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    Entre temps, l'exploitation pétrolière a aussi commencé au Koweït, où la Gulf et l'Anglo Iranian possèdent alors les concessions les plus importantes.

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    Les opérations n'ont réellement commencé qu'en 1946, alors que la guerre était pourtant finie depuis 2 ans, mais il fallut un peu prés ces 2 ans, pour forer les premiers puits rentables, installer des pipelines, et trouver des débouchés intéressants pour la production pétrolière, dès l'époque de la première découverte du brut et de son exportation , notre émir actuel, sa grandeur le Sheikh Jabir,  s'est lui-même chargé de traiter avec les compagnies pétrolières, et de créer les installations qui leur étaient nécessaires.

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    Des concessions ont été accordées aux grandes compagnies pétrolières pour une durée de 199 ans au Kuwait, les bénéfices financiers de l'exploitation revenaient presque entièrement à ces sociétés étrangères, les royalties nous revenant étaient payées à la tonne, et j'ai découvert qu'elles représentaient alors un shilling par tonne de brut produit au Kuwait.

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    C'était des compagnies pétrolières qui imposaient leurs conditions, pourquoi ? Parce que on était dans un marché d'acheteurs, dans un marché  où les quantités de pétrole déversé sur ce marché était plus grande que les quantités dont le marché avait besoin, et c'était les acheteurs qui déterminaient les prix.

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    Aussi en 1950, le gouvernement du Koweït se dota d'un  ministère des affaires pétrolières, qui mit en vigueur des plans pour l'emploi et la formation des citoyens Koweïtis et ressortissants arabes en général, il fût clairement comprendre aux compagnies étrangères qu'elles étaient là uniquement pour assurer un travail technique, en tant que société industrielle, et que elles n'avaient pas à interférer dans la politique locale.

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    Dans maintes pays producteurs du pétrole, on laissait le soin aux compagnies pétrolières de construire les routes, les centrales électriques et tout le reste, au Koweït, c'est le gouvernement qui d'emblée a pris en charge toutes ces activités, tout ce qui touchait au développement du pays et du peuple a été géré très rigoureusement par l'émir et le ministère des affaires pétroliers.

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    Le Sheikh Ahmed El Jabir va prendre aussi ses distances avec les grandes compagnies dans le sud du pays, en 1932 pour éviter des frictions à propos de frontières très imprécises, les anglais ont crée une zone tampon entre le Koweït et l'Arabie Saoudite, après guerre cette zone sera administrée conjointement par les 2 pays, qui s'en partagent les revenus pétroliers moitié moitié.

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    En 1948, obligée de se restructurer pour accueillir Mobil et <st1:personname productid="la Standard Oil" w:st="on">la Standard Oil</st1:personname> Company of New Jersey ses nouveaux membres,  l'ARAMCO renonce à ses droits sur la zone neutre.

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    Un pétrolier américain indépendant génial,  Paul Getty dont le père a fait jadis fortune dans l'Oklahoma, profite aussitôt de cette situation, jusque là il n'a pu prendre pied dans les pays arabes, chasse gardée de l'ARAMCO et de l'Iraq Petroleum.

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    Je suis intelligent, j'aime réfléchir, bien sûr je connais d'autres gens aussi et même plus intelligents que moi, j'ai de l'imagination, j'aime réfléchir, cela dit, j'ai des amis qui ont autant d'imagination, sinon plus, pour le reste ça m'ennuie de penser que ma compagnie ...

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    ... Paul Getty a réalisé que les sept sœurs s'étaient comporté très imprudemment dans leurs relations avec les États arabes, il s'est rendu compte, qu'il lui était possible de s'introduire dans les pays du golf et d'y proposer des arrangements beaucoup plus attractifs,  cette habilité à s'entendre directement avec les pays producteurs, et à leur faire accepter ses propres contrats a permis à Getty de s'infiltrer sur le marché arabe.

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    Il a contacté à la fois les koweïtis et les saoudiens, et leur a proposé des accords qui ont mis en fureur les grandes compagnies du cartel des sept sœurs, au lieu des 20% des redevances que ces compagnies payaient aux koweïtis et aux saoudiens, il a offert à ceux-ci, 55% de royalties, si ils lui accordaient une concession, les uns et les autres ont accepté, c'est ainsi que Getty a pu acquérir ses propres gisements dans la zone neutre qu'il a baptisé Getty ville un peu plus tard.

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    Pour faire face à ses engagements financiers vis-à-vis des arabes, Paul Getty est forcé de s'associer avec une autre compagnie américaine indépendante : l'Aminoil, ceci ne l'empêchera pas de devenir rapidement l'un des hommes les plus riches du monde.

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    Pour avoir ainsi réussi, je suppose que vous avez le tempérament d'un joueur ?

    je n'ai jamais perdu le temps à prendre des paris imbéciles, c'est déjà assez difficile de prendre des risques intelligemment calculés, quand les dés sont contre vous, je ne vois pas l'intérêt.

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    Et si vous jouez ? J'achèterais un casino,

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    Dans la brèche ouverte par Getty et surenchérissant sur ses offres, les japonais à leurs tour obtiendront des concessions en zone neutre.

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    Les japonais sont arrivés dans les années 50, une mission à négocier avec le gouvernement koweitien, une autre négociée séparément avec l'Arabie Saoudite, mais il s'agissait d'une seule et même opération, en final les japonais ont pu réunir en une seule les concessions obtenues séparément du Koweït et des saoudiens.

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    Les conditions exceptionnels consenties à Ibn Saoud par Paul Getty et par les japonais vont mettre l'ARAMCO en fâcheuse posture vis-à-vis du roi, toujours à court d'argent, bien que il fut alors un très vieil homme, le roi Ibn Saoud d'Arabie Saoudite entretenait des passions de plus en plus coûteuses, il lui fallait de plus en plus de femmes, de plus en plus de luxe, de plus en plus d'argent, il possède des dizaines de voitures, spécialement construites pour lui, tel cette luxueuse Talbot accessoire d'or, muni d'un lavabo a eau courante, chaude et froide, d'un réfrigérateur, de la radio et du téléphone, d'un siège transformable en couchette et qui pivote, se hausse et s'abaisse électriquement.

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    Le roi Ibn Saoud trouve dérisoire les 20 % de redevance que lui paye l'ARAMCO, comparée au 55%  que lui accorde Getty et les japonais, il s'estime gravement spolié.

     


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