• 5/8 - L'histoire secrète du pétrole - Le règne despotique des 7 sœurs 1/4

     

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    5/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    L'histoire secrète du pétrole - Le règne despotique des 7 sœurs


    Premier Quart ( 1 / 4)

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    Début :

    00 min

    Fin :

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    En 1942, le futur maréchal Leclerc au cours de sa remontée victorieuse du Tchad jusqu'à Tripoli a pris grand soin de laisser derrière lui de petites garnisons dans les oasis du sud libyen, Leclerc est sans doute l'un des rares chefs français qui ont eu connaissance des rapports du géologue Conrad Kilian.

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    Depuis 1930 et après 2 expéditions au Hoggar, celui-ci affirme qu'il existe du pétrole dans le sud algérien mais aussi dans le Fezzan en Libye, aussi Leclerc va-t-il défendre ardemment l'idée d'un rattachement du Fezzan au sud algérien au titre des réparations de guerre, il prend même certaines mesures conservatoires dès avant la fin du conflit.

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    Mais le 28 novembre 1947, alors qu'il parte précisément inspecter les confins algério-libyens, son avion s'écrase près de Colomb Béchar, on retrouvera 13 cadavres dans l'avion, pourtant le manifeste de bord ne mentionne que 12 noms, le 13éme corps ne sera jamais identifié et jamais réclamé par personne, mais il disparaitra mystérieusement au cours du rapatriement des cercueils à Oran, et nul ne s'en inquiétera, aussi beaucoup de gens restent ils persuadés que Leclerc a été victime d'un attentat, à cause de sa volonté d'assurer à <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> le pétrole que pouvait receler le sous sol libyen.

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    Toujours est-il que toute visée française sur <st1:personname productid="la Libye" w:st="on">la Libye</st1:personname> sera dés lors repoussée et qu'a l'ONU en novembre 1949 l'Angleterre fera voter la création d'un royaume libyen indépendant, dont le souverain : Idriss 1er est une de ses créatures, et <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> s'inclinera.

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    Si On a signé un traité de paix avec <st1:personname productid="la Libye" w:st="on">la Libye</st1:personname>, le gouvernement français s'assura l'ouverture de relations commerciales, d'autant plus qu'à l'époque, le roi Idriss était bien disposé à l'égard de <st1:personname productid="la France." w:st="on">la France.</st1:personname>

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    Sitôt couronné, Idriss 1er manipulé par les conseillers hautement corrompus qui l'entourent, paie sa dette aux anglo-saxons, il concède à l'US Air Force la base aérienne de Wheelus, et d'importants permis de recherches pétrolières aux américains et aux anglais.

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    En 1955 le pétrole jaillit en Cyrénaïque, c'est le meilleur du monde : le light libyen est un produit presque pur, 6 majors et 8 compagnies indépendantes se ruent sur les 47 concessions offertes, se sont les sociétés américaines et notamment l'Occidental Petroleum de richarde Hamer ( Armand ) , qui en rafle la plus grosse part, ce milliardaire rouge américain est le meilleur agent commercial de l'URSS aux États-Unis depuis 1921, pas un accord économique américain aux soviétiques qui se soit signé sans lui depuis l'époque de Lénine.

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    <st1:personname productid="La Compagnie Française" w:st="on"><st1:personname productid="La Compagnie" w:st="on">La Compagnie</st1:personname> Française</st1:personname> des Pétroles a pris des permis en libye mais il est bien évident qu'elle n'aurait pas pu bénéficier de la loi pétrolière si <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> n'avait pas signé ce traité qui rendait l'administration de Fezzan au nouvel État libyen.

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    Fin 1955 le roi Idriss édicte une loi pétrolière, mais ce sont les avocats des trusts pétroliers américains qui l'ont rédigé, certes les compagnies payeront 50% de l'impôt sur leur bénéfice plus 12 cents par baril, mais ce sont elles qui en fixent le prix, leur redevance est déductible de leurs impôts sans parler d'autres privilèges fiscaux, en 1961 un amendement leur permet même de déduire tous leurs frais de leurs redevance sans limitations, les abus sont tels qu'un plafond est fixé, mais celui-ci ne s'applique à aucun des contrats déjà signés.

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    Un autre conflit illustre à cette époque l'insolence des trusts, depuis 1953 l'Angleterre a un protectorat sur l'émirat de Abou Dhabi, jadis nid de pirates et de trafiquants d'esclaves, au début des années 50, c'est le Cheikh Chakhbut Bin Sultan qui règne sur Abou Dhabi, tous ses prédécesseurs ont été assassinés.

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    Je l'ai rencontré en 1956, à cette époque on n'avait trouvé aucun pétrole à Abou Dhabi, c'était un endroit misérable, le lieu le plus répugnant du monde, je l'ai rencontré à l'intérieur d'une forteresse en bois séché, le seul bâtiment dans tout le pays, Chakhbut siégeait dans cette forteresse, cette région du monde est connue sous le nom de côte des pirates, j'ai demandé à Cheikh Chakhbut : quel est l'étendu de Abou Dhabi ? Il m'a  fixé et m'a demandé : à marrée basse ou à marée haute ? Je lui ai dit : Cheikh Chakhbut est il vrai qu'on y fait le trafic des esclaves ? Il m'a détaillé et a ricané : n'ait pas peur, vous êtes trop vielle et trop maigre.

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    Depuis 1950, suite aux pressions exercées sur lui par le haut commissaire britannique d'Abou Dhabi, Chakhbut a accordait à l'Iraq Petroleum le monopole de la recherche du pétrole dans l'émirat, moyennant versement d'une rente annuelle de 20 millions de livres.

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    La production n'avait pas encore commencé mais lui touchait déjà sa redevance en or, un jour je suis allé voir sa favorite Myriam dans son harem, il y avait un grand lit, et j'ai vu de grands sacs d'or sur ce lit, il n'avait aucune confiance, ni dans les banques, ni dans la monnaie papier, il exigeait de l'or.

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    Chakhbut a aussi concédé à l'Iraq petroleum l'exploitation pétrolière de Buraimi une oasis perdue que lui dispute l'émir d'Oman et de l'Arabie Saoudite, soutenu par le gouvernement américain, l'ARAMCO conteste cette concession accordée aux anglais, en s'achemine vers un laborieux arbitrage quand soudain le conflit s'envenime.  

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    Les gens de l'ARAMCO en Arabie Saoudite s'étaient rendu compte que l'oasis cachait un fabuleux champs de pétrole, elle le convoitait, alors ils ont persuadé les saoudiens que Buraimi était vraiment un territoire à eux, un territoire saoudien, et l'armée saoudienne a débarqué dans l'oasis transportée par les camions de l'ARAMCO, ce qui prouve clairement que l'ARAMCO était bel et bien impliquée dans l'affaire.

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    C'est vrai que les cartes utilisées par les saoudiens étaient celles de l'ARAMCO, mais toutes les seules cartes de la région étaient celles que a du dressé l'ARAMCO pour situer les frontières, l'armée britannique a couru aussitôt pour protéger les intérêts des compagnies anglaises, et la bataille a faillit éclater entre l'ARAMCO et l'Anglo Iranian Company, il fallut d'énormes efforts de la part de <st1:personname productid="la CIA" w:st="on">la CIA</st1:personname> et le gouvernement britannique pour empêcher les hostilités de se déclencher pour de bon, on persuada les saoudiens d'évacuer l'oasis, et une interminable série de procès internationaux commença à Genève compliqué par d'incroyables coups fourrés en coulisses.

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    Nous avons aidé les saoudiens qui avaient besoin d'avocats internationaux, nous étions concernés et nous avons censés sauter sur le dos des britanniques pour ces frontières soient fixés avant que quelqu'un trouve du pétrole parce que après c'est une autre paire de manche.

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    On a même dit que l'ARAMCO aurait tenté de faire renverser Chakhbut par son frère Saïd, en vain, Saïd est loyal, et les anglais veillent.

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    Finalement les choses se sont arrangées, et l'oasis de Buraimi était partagée  entre les émirats d'Oman et Abou Dhabi, entretemps l'exploitation pétrolière a commencé à Abou Dhabi, le gisement se révèle fabuleux, sous le lit de Chakhbut, l'or s'empile, mais il refuse d'en distraire même une minime partie pour ravitailler son peuple en eau potable, son avarie lui sera fatale.

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    Il refusait de partager avec son peuple, or un chef de tribu en Arabie doit partager, son manque de générosité a provoqué une classique réaction tribale, son peuple a donné le pouvoir à son jeune frère Saïd, qui lui a eu l'intelligence de tout partager.

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    L'exploitation se développe intensivement, de nouvelles concessions sont attribuées aux larges des côtes à BP et à la Compagnie Française des Pétroles associées au sein d'une compagnie locale de pétrole : Abou Dhabi Marine Areas Prospection, les forages entamés au large de l'île de Das se révéleront très riches, mais les explosions sous marines et les premiers jaillissements pollueront la mer et provoquerons une vrai catastrophe écologique dénoncées par Coustou.

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    Si il est un pays en Europe à qui tout avenir pétrolier semble à jamais refuser sortir de la guerre, c'est bien l'Italie.

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    Après la guerre, l'AGIP était comme l'Italie, à moitié détruite, l'Italie avait été coupée en 2 parce que les armées alliées avaient été arrêtées dans le sud, ceci avait provoqué l'éclatement de l'AGIP  avec une société à Rome et une autre à Milan, ce qui a crée d'énormes problèmes, on identifia l'AGIP  avec le régime fasciste, ce qui lui valait une profonde antipathie des alliés, démonter l'AGIP  c'était mettre fin à un survivant du fascisme, par chance les forces de la résistance qui avaient libéré Milan ont nommé à la tête de l'AGIP  un commissaire qui n'avait aucune intention de démanteler quoi que ce soit, Enrico Mattei, général des forces catholiques combattantes.

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     en 1906 Mattei est le fils d'un sous brigadier , famille très nombreuse et très pauvre,  à 14 ans Mattei quitte l'école, entre en apprentissage dans une tannerie, à 19 ans il en est sous directeur, il devient alors représentant en Italie d'une firme allemande, il crée ses propres affaires : une huilerie de poissons et un atelier de matériel électrique qui l'enrichisse, arrêté emprisonné en 1943 après avoir lâché le fascisme auquel il adhéré sans convictions, il s'évade, rejoint la résistance et devient le chef des forces catholiques opérant dans le nord, il participe à la libération de Milan, où il est nommé commissaire du gouvernement à l'AGIP, il ne connaît rien au pétrole.

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    En prenant ses fonctions, il découvre les dossiers relatifs aux forages secrètement entrepris dans le nord à la fin du régime fasciste, ces documents le persuade qu'il existe bien du pétrole et du gaz en Italie, au lieu de liquider l'AGIP, ce qui est sa mission, Mattei entame une ardente compagne pour la sauver, il mobilise ses amis politiques, se bat pour convaincre le gouvernement et les parlementaires de confier à l'AGIP  le monopole de l'exploitation pétrolière en Italie.

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    C'est alors que commença la longue guerre menée par l'AGIP pour sa survie, d'abord il fallait vérifier la réalité des richesses du sous sol italien, ensuite si vraiment elles existaient, déterminer qui les exploiterait, des sociétés italiennes, des sociétés étrangères ou l'AGIP ? En Italie l'AGIP  ne pourra pas pour son propre compte mais pour celui de l'État, Mattei mène ces dures batailles en homme d'État, il était l'un des dirigeants les plus influents du parti catholique et c'est une carte qu'il joua à fond, il ira jusqu'à se faire élire député en 1948, ses ennemis l'accusent d'être l'éminence grise de la démocratie chrétienne, on dit qu'il en alimente la caisse noire mais aussi celle du parti communiste avec les fonds secrets de l'AGIP, sa première désillusion fût de découvrir qu'il n' y avait pas de hydrocarbures en Italie, et lors le seul pétrole sur lequel Mattei pouvait compter c'était les surplus de la BP, la British Petroleum incapable d'écouler tout le pétrole qu'elle produisait confia à l'AGIP ses ventes en Italie où elle ne possédait pas de réseau de distribution, mais d'être réduit à cette sous gestion, n'augmente guerre le poids de Mattei.

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    Il n'y avait pas de brut dans la vallée du Pau, mais il y avait une certaine quantité de gaz naturel, et ce gaz naturel a donné la chance à Mattei de financer le développement de cette entreprise.

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    Jusqu'au là en Europe il n y avait aucun précédent d'exploitation du gaz sur une grande échelle, il y en avait eu en Amérique mais nul ne connaissait rien, il fallait créer de toute pièces une industrie, cela suscita une série de bagarres et de procès, ce qui n'empêcha pas Mattei de mettre en exploitation des gisements le plus vite qu'il pouvait, la production se développa en pleine bataille, il fît poser des gazoduc, pousser le rendement des puits et multiplier le forage en recourant à tous les systèmes imaginables.

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    En 2 ans 6000 km de gazoduc couvre toute l'Italie de nord, ce réseau alimente 2,5 millions de foyers et 2000 usines , fait économiser du charbon pour 60 milliards de lires et ce malgré les coûts fourrés et tous les obstacles suscités contre Mattei.

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    Les pires ennemis de Mattei n'étaient pas les grandes compagnies américaines, mais les intérêts privés italiens, lui voyait partout les américains mais ceux-ci ne semblent pas s'être engagés à fond.

     


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